Un film de Audrey Estrougo qui est une réalisatrice et scénariste française ayant fait Regard-Moi en 2007, ou encore La taularde en 2016. Ce nouveau film est un biopic qui présente l’émergence du groupe de rap : NTM. Il débute en 1989 et se termine sur l’année 1992 avec leur premier Zénith.
C’est un film très émouvant. Cette émotion est surtout montrée dans la vie privée de Joey, Didier, sa relation avec son père, le fait qu’il se drogue… il fait pratiquement tout pour louper ses chances dans la musique. Cependant ce film donne de l’espoir, les personnages ont un rage inexplicable de sortir de leur situation. Dans ce film, on comprend que Joey ne peut pas vivre sans Kool et inversement.
La lumière tout au long du film est extrêmement bien travaillée, surtout pendant leurs concerts, une colorimétrie verte est très présente.
La caméra bouge beaucoup, cela permet d’avoir l’impression d’être dans ce groupe de potes. Suprêmes ressemble un peu à un documentaire dans la mise en scène.
Ce réalisme est accentué par deux acteurs mémorables Théo Christine jouant JoeyStarr et Sandor Funtek jouant Kool Shen. Leur complicité, leurs embrouilles en face à face et leurs réconciliations sont extrêmement bien jouées. De plus se sont les acteurs même qui rappe (très bien au passage).
Ce groupe de potes vivent en banlieues par conséquent, ils sont de bavures policières. Ce long-métrage montre ses réalités quotidiennes. Mais pourtant comme dit dans le film : “NTM n’est pas le porte parole des banlieues ». Le film est donc très actuel même si ces évènements se passent dans les années 90’.
Suprêmes est très bruyant, ça crie, ça hurle, c’est un monde très viril à l’image du rap encore aujourd’hui.
En conclusion, ce film est sublime, avec de la tendresse malgré la violence des textes et des actes montrés. En sortant du film nous restons dans l’ambiance de ce groupe de potes très attachant.
Attention : générique à voir jusqu’à la fin !